Par analogie au message affiché sur les panneaux lumineux des autoroutes, il est tentant – voire rassurant - d’alléger ses investissements sur le marché actions lorsque ces derniers ont fortement progressé.
Avec une progression autour des 5 % sur les deux premiers mois de 2024, ce rythme est difficilement soutenable, puisque cela équivaudrait à une performance annualisée de 30 %. Mais dans un environnement où la politique monétaire pourrait s’avérer plus accommodante pour les marchés à risque et où l’activité économique fait preuve de résilience (notamment aux États-Unis), pas certain qu’il faille craindre une correction destructrice de la performance latente.
La dynamique des marchés actions dépend de la perception des investisseurs sur la création de valeur à venir des entreprises. On peut décomposer cette perception entre des données économiques objectives (les résultats publiés par les entreprises) et l’optimisme (ou le pessimisme) plus ou moins prononcé des investisseurs sur les résultats futurs. Ce dernier point est habituellement mesuré à travers par le ratio Cours de bourse /Bénéfice (PER).
Si l’on en croit les PER actuels, on constate que les marchés US apparaissent très optimistes (PER2024 de 25x pour le S&P 500) et que les marchés Européens sont plus raisonnables (PER2024 de 14x pour l’Euro Stoxx).
En réalité, ces chiffres, issus de moyennes, masquent un marché très divisé entre les entreprises dont les perspectives de croissance sont solides et celles dont les activités sont sujettes à des enjeux structurels.
Ainsi, une valeur comme NVIDIA qui bénéficie d’un avantage compétitif sur un marché en explosion (l’intelligence artificielle) se valorise à 51,7 fois les résultats attendus pour 2024, lorsque Total Energie assis sur une rente pétrolière appelée à se contracter et qui doit réorienter ses activités vers de nouveaux marchés en lien avec la transition écologique, se paie 6,7 fois les résultats 2024 attendus.
Il n’est pas aisé de statuer sur la capacité de NVIDIA à multiplier par 2 ou 3 fois ses résultats dans les 5 ans à venir. Peut-être que Total Energies réussira à faire pivoter son modèle économique et préserver sa capacité à verser des dividendes importants.
En conclusion, même si le rythme de progression des marchés devrait être moins soutenu, les actions peuvent continuer à progresser au gré des résultats futurs. Rester diversifié entre des thématiques de croissance affirmées et d’autres bénéficiant de valorisation attractive semble également important.
Enfin, les incertitudes amènent leur lot de fluctuations, et conserver une partie de liquidités qui pourront être déployées lors de phases de marché moins optimistes, demeure une pratique empreint de bons sens.
Dans beaucoup de domaines, et c'est aussi très important en matière de transmission de patrimoine, il faut prendre le temps de mesurer les conséquences des choix que l'on fait, en saisissant néanmoins les opportunités lorsqu'elles se présentent. Anticiper et préparer la transmission de son patrimoine est un exercice délicat, souvent déstabilisant, parce que ces changements peuvent modifier les équilibres juridiques, fiscaux et financiers du cercle familial. Forcément, il y aura un avant et un après...
Le 21 octobre dernier, le parcours législatif du projet de loi de finances (PLF) pour 2025 a démarré sa discussion à l'Assemblée nationale, avec quelque 3500 amendements déposés sur la première partie concernant principalement le volet "recette" du budget. Les dépenses publiques rapportées au PIB placent la France au premier rang des pays de l'OCDE, avec un taux record de 57 %, contre moins de 50 % en moyenne dans l'ensemble des pays européens. Juguler nos travers dépensiers, devient urgent, sauf si nous souhaitons continuer à creuser notre dette commune, qui s'établit actuellement à 3 228 Md€.
Si l'activité aux États-Unis semble solide, il n'en est pas de même en zone Euro et particulièrement dans le secteur automobile.
Cette expression peut être utilisée pour décrire la dynamique actuelle de l’inflation (le premier train) et de la croissance (le second train) aux États-Unis.
À l’aune de cette citation, nous sommes tous des Warren Buffett. Investir implique une stratégie à long terme, nécessitant de la patience et une vision claire de l'avenir.
Après un début d’année sans faute et une série de 5 mois consécutifs de hausse sur le CAC 40, l’indice parisien a marqué le pas en avril et affiche un repli de 2,7 %. Il en va de même pour le Stoxx Europe 600 (-1,5 %), ainsi que l’indice américain S&P 500 qui recule de 4,2 % sur le mois.