Jean-Maximilien VANCAYEZEELE, Directeur Général du groupe Crystal & Géraldine CHAIGNE, Fondatrice d'Agarim reviennent sur une innovation majeure en matière de nue-propriété [...].
Les semaines se suivent et se ressemblent sur la planète finance… Après le trou d’air de septembre/octobre, les principales classes d’actifs continuent en ce mois de novembre de surfer sur des indicateurs économiques perçus comme favorables. L’optimisme ambiant des salles de marché tient avant tout à la publication mardi de l’indicateur « CPI » (inflation) du mois d’octobre.
Difficile d’imaginer les investisseurs se réjouir d’un affaiblissement de l’activité. C’est pourtant la tendance qui continue de se dessiner cette semaine, sur fond de données économiques en déclin… Des données qui ont donc contribué à nourrir le recul des taux souverains de l’Euroland, ce qui profite par extension aux principaux indices actions. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le CAC 40 rebondit ainsi de +2.16% depuis le début du mois.
La Réserve fédérale américaine a bien offert la pause dans le processus de remontée des taux directeurs que nombre d’investisseurs appelaient de leurs vœux. Pourtant, la réaction des principaux indices traduit une déception certaine… Pourquoi ?
Commençons par le verre à moitié vide : le taux d’inflation CPI a de nouveau connu une accélération le mois dernier, de l’ordre de 0,6% en rythme mensuel après la publication de +0,2% en juillet qui avait été saluée par les investisseurs. Comment expliquer cette reprise ? Principalement par la hausse des prix du pétrole…
En des temps pas si lointains, le rebond « surprise » de l’indice ISM des services au mois d’août publié cette semaine (54,4 vs 52,5 attendu et 52,7 en juillet) aurait été salué avec grand bruit par les opérateurs.
Dans un contexte toujours aussi centré sur l’inflation et son impact sur la politique monétaire américaine, la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire était pour le moins attendue par les investisseurs. Celles-ci ont indiqué qu’il existait bien un consensus étendu en faveur d’une augmentation des taux en juillet… alors que seuls deux membres étaient en faveur de maintenir la pause instaurée en juin. Le sentiment général reste empreint d’incertitude.
Une fois encore, l’estimation de l’inflation CPI américaine pour le mois de juillet s’annonçait déterminante pour les investisseurs : allait-elle renforcer la Réserve fédérale dans sa détermination à mettre fin à son cycle de relèvement des taux directeurs ?
L’agence de notation « Fitch Ratings » a surpris les observateurs en dégradant de « AAA » (meilleure note possible) à « AA » la notation souveraine de la première puissance mondiale. Faut-il s’inquiéter de cette situation ? Si cette dégradation a bien moins défrayé la chronique qu’à l’été 2011, elle reste l’actualité financière principale de la semaine…