Regards croisés - Portrait de Mathieu Decottignies-Lafon, golfeur professionnel français
Âgé de 30 ans, Mathieu démarre sa carrière professionnelle en 2015 et évolue actuellement entre la troisième et la seconde division Européenne. Son objectif est d'accéder un jour au Top 100 mondial.
C'est autour de valeurs partagées et d'objectifs communs que Zenith Investment Solutions accompagne Mathieu Decottignies-Lafon, golfeur professionnel français. Marie Latour, Directrice Marketing & Communication du groupe, a eu l’occasion d’échanger avec lui et vous partage ses réponses pour faire davantage connaissance avec ce sportif talentueux.
Tout d’abord, pouvez-vous nous retracer votre parcours sportif et personnel ?
J’ai commencé à jouer au golf à 11 ans (relativement tard comparé à mes amis). Enfant, je faisais du foot et du rugby et je n’avais aucune envie de jouer au golf. Mais, un peu par hasard, j’ai eu un coup de cœur pour ce sport, qui en seulement 4 mois s’est transformé en une envie d’exercer ce métier. Je suis ainsi devenu professionnel fin 2014.
Jusqu’en 2018, j’ai évolué entre la 2ᵉ et la 3ᵉ division avec quelques apparitions sur la première division, notamment une à l’open de France (je suis arrivé 16ᵉ en 2016) et dans le top 5 à l’occasion d’un tournoi en France en deuxième division européenne.
En 2018, je suis arrivé 3ᵉ du classement général de la troisième division et j’ai donc pu accéder à la deuxième division en 2019. Les années Covid ont été très pénalisantes pour moi : j’ai perdu une bonne partie de mon droit de jeu, mais j’ai réussi à revenir en deuxième division en 2022.
Cette année, je vais commencer à jouer en troisième division en Égypte puis en Turquie. Je jouerai ensuite sur des tournois en deuxième division à partir du mois de juin.
Et côté personnel ?
Côté personnel, je suis originaire de Lille puis j’ai vécu 4 ans à Biarritz. Je suis tombé amoureux du style de vie du sud-ouest et du surf, mon autre passion. Un véritable échappatoire dans ma carrière qui me permet de me ressourcer, de recharger les batteries et me vider la tête quand je rentre chez moi. J’habite maintenant au Portugal, à côté de Lisbonne et passe beaucoup de temps l’hiver dans les Émirats Arabes Unis, à Dubaï. C’est un endroit idéal pour préparer la saison à venir.
Golf et entreprise : quels parallèles feriez-vous ?
Lorsque que nous devenons golfeur professionnel, nous devenons également chef d’entreprise. Nous drivons un projet avec une équipe pour performer. De mon côté, je suis accompagné par un préparateur physique, une psychologue du sport, un manager de projet et un ostéopathe.
Nous devons mettre en place une stratégie rendement - risque sur le parcours et se poser les bonnes questions : si je prends ce risque, quel est le reward ? Quelle est la perte ? Quelle décision je prends au regard de ma condition physique ? Mais le plus important est de toujours assumer ses décisions.
J’analyse aussi comme en entreprise mes datas et mes statistiques de mes entrainements et sur mes parcours. Toutes les 3 semaines, je fais une revue de ces données chiffrées pour déterminer quel secteur de jeu est performant, et inversement quels sont les détails à améliorer ? Le plus important est de mesurer pour comprendre puis de mettre en place avec mon staff des solutions pour gagner. Mais dans tous les cas, lorsque je mets en place des changements, c’est toujours lié à mes datas.
Quels sont les conseils que vous pourriez donner à nos lecteurs pour réussir ?
Ma divise : ne jamais rien lâcher ! Même si j’ai rencontré de vrais coups durs pendant ma carrière professionnelle, je me pose régulièrement les questions suivantes : pourquoi cela s’est-il passé ? Qu’est-ce que je n’ai pas mis en place pour me retrouver dans cette situation ? Qu’est-ce que je vais mettre en place pour changer et pour que cela ne m’arrive plus ?
Je suis réaliste et arrive à me remettre souvent en question et inversement quand je suis dans une période de réussite, je capitalise. Je vais ainsi appuyer et affirmer mes points forts. Dans ces périodes, j’écoute peu de personnes de l’extérieur par contre pour améliorer mes points faibles, je suis extrêmement ouvert.
Pouvez-vous nous raconter la rencontre avec Pierre Guys et Eloi Brézac, les fondateurs de Zenith Capital ?
Nous nous sommes rencontrés en 2016, dans le cadre d’un évènement golfique professionnel à l’Ile Maurice, mais notre partenariat a réellement commencé en janvier 2018, juste après la création de Zenith Capital par Pierre et Eloi.
Nous nous sommes découverts très rapidement des valeurs partagées : la persévérance, la prise de risque, le travail pour réussir et une passion commune : le golf. Je suis alors intervenu auprès de leurs équipes et de leurs clients pour partager mon expérience, mon expertise et leur donner des conseils afin de les aider à progresser.
Le bilan de ces journées est toujours très positif de mon côté : j’apprends énormément de ces moments d’échange et de partage et je me nourris de leur réussite entrepreneuriale.
Et pour finir, quels sont vos prochains objectifs ?
À court terme, mon objectif est d’obtenir mon droit de jeu en 2025 sur la première division et, à plus long terme, marquer l’histoire du golf français. Il manque actuellement une tête d’affiche et un travail est à faire sur la démocratisation de ce sport.
Le golf est un sport passionnant grâce auquel nous pouvons progresser tous les jours. La perfection dans le golf n’existe pas. Nous n’avons pas d’adversaire, l’adversaire, c'est soi-même. Quand tu réussis, c’est grâce à toi et à l’inverse, quand tu perds, c’est uniquement de ta faute. C’est simple à comprendre !
Je suis confiant dans l’avenir : mon projet met un peu plus de temps que prévu à décoller, mais le travail va payer, j’en suis convaincu.