LE CANADA ET L’AUSTRALIE SONT-ILS DES PRÉCURSEURS ?
Le sujet est récurrent, pour ne pas dire rébarbatif, depuis plus de 18 mois maintenant… mais l’inflation n’a décidément pas fini de faire couler l’encre dans les salles de rédaction de la presse financière !
Alors qu’elle concerne majoritairement les économies occidentales, un panorama de la situation à l’international permet toutefois de faire deux constats : l’inflation ne touche pas tout le monde de la même façon, et son évolution récente apporte également son lot de disparités.
Pour illustrer le premier de ces constats, l’exemple le plus parlant est bien sûr celui de la Chine. Alors que les Etats-Unis et l’Europe subissent des hausses de prix marquées (chacun à sa façon), l’Empire du Milieu ne connaît pas cette surchauffe ! En avril, l’inflation sur un an n’y était que… de 0,1% ! De quoi faire pâlir d’envie Jerome Powell et Christine Lagarde !
Pourquoi une telle différence ? La Chine connaît une situation économique bien spécifique : d’abord bloquée l’an dernier par la stratégie « zéro Covid », l’économie du pays connaît un redémarrage poussif sur fond de ralentissement de la demande mondiale en 2023.L’autre constat concerne l’évolution différentiée de l’inflation selon les zones géographiques. Là où les Etats-Unis ont vu leur indice CPI (« Consumer Price Index ») décroître depuis juillet 2022, cette tendance n’est pas la même au Japon, où le pic d’inflation a été constaté en janvier 2023. Le niveau de ce pic au pays du Soleil-Levant n’était d’ailleurs que de 4,3% (contre 9,1% aux Etats-Unis en juin 2022).
Ces différences montrent que chaque pays fait face à des problématiques différentes, et des critères tels que les importations de matières premières, la part de l’industrie ou des services dans leur activité, la dynamique de la consommation intérieure et du marché de l’emploi sont autant de facteurs qui justifient de tels écarts. Il ressort globalement que l’inflation devrait s’estomper à terme mais que la partie sous-jacente (les services et les salaires) peine à s’infléchir et contraint les banques centrales à rester fermes.
Certains pays tels que le Canada ou l’Australie font office de précurseurs de ce que pourraient être les prochains mouvements des banques centrales occidentales dans leur lutte contre l’inflation.La Banque du Canada, qui avait annoncé une pause dans sa politique de remontée des taux en janvier, a surpris les intervenants en annonçant hier une nouvelle hausse de 25 points de base de ses taux directeurs, pour les ramener à 4,75%. La Banque centrale australienne avait déjà surpris mardi dernier en relevant ses taux directeurs de 0,25%, portant le taux de référence à son niveau le plus haut depuis 11 ans.
Ces deux décisions ont été prises en réponse à un léger rebond de l’inflation dans chacun de ces pays, et inquiètent désormais les investisseurs sur l’orientation à venir des taux américains et européens…
LES INVESTISSEURS ATTENDENT LA FED DE PIED FERME
Alors que les fameux points pivots des banques centrales semblent plus proches que jamais, l’hypothèse d’une dernière salve de relèvement des taux directeurs reste malgré tout probable, comme en témoignent les décisions des banques centrales australienne et canadienne décrites précédemment.
La prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine qui se tiendra mardi et mercredi prochain devient désormais un des points d’attention des intervenants. La probabilité d’un relèvement de 0,25% des taux directeurs aux Etats-Unis se situe désormais à 32,2% selon « FedWatch CME », tandis que le statu quo reste le scénario central (67,8% de probabilité).Même si l’inflation continue sa décrue aux Etats-Unis, le processus semble plus long que prévu, et le marché de l’emploi continue de montrer des signes de surchauffe : les « Non Farm Payroll » (les chiffres américains de l’emploi publiés chaque mois) publiés vendredi dernier ont largement surpris les attentes à la hausse avec 339 000 créations nettes d’emplois en mai contre 193 000 créations nettes attendues par les analystes.
D’un autre coté, les tensions salariales semblent se normaliser, et le resserrement récent des conditions de crédit atténuent quant à elles la pression en faveur d’une poursuite des hausses de taux.La pause des relèvements évoquée par le patron de la Fed lors de sa dernière conférence reste donc envisageable… Les investisseurs devront prendre leur mal en patience, en attendant la décision la semaine prochaine.
Source : WiseAM, société de gestion du groupe Crystal
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